J'étais vraiment contente de partir au Népal. Parce que c'est l'un des pays que j'attendais avec le plus d'impatience (avec la Birmanie et le Pérou, sans que je sache vraiment pourquoi), et parce que j'avais besoin de vert et de nature après 3 semaines passées dans les villes indiennes. Le trajet de Varanasi, Inde à Pokhara, Népal devait nous prendre environ une journée, en fonction des aléas. Nous avions réservé le 1er tronçon du trajet: le train Varanasi - Gorakpur en Inde, parce que, comme on l'a vite appris, il y a 1.2 milliards de personnes dans ce pays et apparemment pas assez de trains pour tout le monde. Pour la suite du parcours, on avait juste le trajet en tête. On s'est donc levées à 6h du matin et on a pris notre rickshaw de la veille pour aller à la gare. On a réussi à trouver notre train et notre wagon, ce qui peut s'avérer être un exploit en Inde.
Le trajet en train était plutôt facile, il ne faisait pas trop chaud, même si on n'était pas en wagon climatisé, et les mecs qui étaient dans notre wagon étaient sympa et parlaient anglais. On a comparé la superficie, la population et la température entre la France et l'Uttar Pradesh (le 2ème plus grand État Indien). En arrivant, avec plus d'une heure de retard (c'est un minimum), on a eu la chance de trouver facilement le bus de ville qui allait nous emmener à la frontière népalaise en 2h. On eu moins de chance avec le bus qui avait au moins 35 ans, était dégueulasse, dans lequel il faisait au moins 45 degrés, et que le chauffeur remplissait jusqu'à la gueule de gens debout, assis (pas couchés mais simplement parce qu'il n'y avait pas la place). J'ai donc passé 3h30 avec un homme à moitié assis et endormi sur moi. En arrivant à Sonauli (frontière côté indien), je commençais déjà à trouver la journée longue et difficile. On a d'abord dû passer au poste frontière indien, puis on avait 1km à pied à faire avec nos deux gros sacs à dos. j'ai donc craqué et accepté de prendre un cyclo rickshaw (un pousse-pousse) alors que je m'étais promis de ne pas le faire. Un petit 50 degrés et 8h de trajet me font vite oublier tous mes principes... Pour éviter d'y penser, j'ai tourné un mini "les routes de l'impossible" :-p
Il nous restait encore la frontière népalaise à passer, et le non-négligeable dernier tronçon du voyage. Il était déjà 17h et les seuls bus en partance pour Pokhara n'étaient pas climatisés et étaient eux aussi assez pourris. Les sièges n'étaient pas inclinables (Divya est allée vérifier 2 fois hihi), alors qu'on nous annonçait 6h de trajet de nuit, mais que le vendeur nous a avoué que c'était en fait 10/12h environ. On a donc fait une pause repas (à côté d'un moteur en marche, c'est toujours plus sympa) et on a réussi à négocier de se faire ramener pour pas cher en voiture par des gens qui allaient rentrer à vide. Un couple de népalais nous a donc conduit pendant 5h30, de nuit, avec une conduite irréprochable sur une piste de montagne cahotique,avec plus de nids de poules que de plat. Impossible de dormir, je regardais si le conducteur gardait l'œil ouvert. À 1h du matin, on avait enfin atteind Pokhara, après 17h de voyage. On est entrées dans le premier hôtel où on a vu de la lumière (à une heure pareil figurez-vous que ça ne court pas les rues par ici) et on a bien fait parce que l'hôtel était propre, pas trop cher et tout neuf et que les petits jeunes qui s'en occupent sont très sympas.
Après une bonne gosse nuit de sommeil, je me suis levée en réalisant que j'étais enfin arrivée au tant attendu Népal.Et quel bonheur! Pokhara est certes une ville touristique vu que c'est le point de départ des trek pour l'Annapurna, mais malgré cela elle reste une petite ville calme et reposante. La rue principale et très animée avec des centaines de Guesthouses, restaurant, bars, boutiques et agences de voyage, mais juste derrière, c'est le calme du lac. On a passé nos 3 jours ici à se reposer, à flâner dans les rue et sur les berges du lac. Et à quel point j'ai redoublé d'amour pour le Népal quand j'ai vu qu'il n'y avait aucun bateau à moteur sur le lac, qu'il y avait des poubelles et des panneaux solaires partout! On est allées visiter un joli petit temple sur une île minuscule, on a fait de la barque et marché jusqu'à la belle Pagode de la Paix qui surplombe le lac.
On a traîné dans les bars et les cafés, on a découvert les plats népalais (bien que je sois bien moins emballée qu'en Inde), et on a assisté à un spectacle traditionnel disons "intéressant"!
Résultat, je suis déjà amoureuse du Népal après 3 jours seulement (Et Dieu sait que ce n'est pas mon genre!) Le jour 4 sera le grand départ pour le trek, le plus grand trek que j'ai fait de toute ma vie, à la conquête de l'Annapurna dans l'Himalaya !!!!